exemplede matrice d'analyse des parties prenantes xls. ONE SPARK WILL START A FIRE poÚme pour maman décédée. Posted by June 4, 2022 domaine de la bergerie le castellet on poÚme pour maman décédée
Citationrester SĂ©lection de 293 citations sur le sujet rester - Trouvez une citation, une phrase, un dicton ou un proverbe rester issus de livres, discours ou entretiens. Page 4 sur un total de 15 pages. 1 2 4 5 Citations rester- 293 citations & Proverbes sur rester. Certains films dans lesquels jâai jouĂ© vont rester, mais je ne reste plus. Jâaimerais ne pas mourir !.
. Le Premier ministre a prĂ©sidĂ© lâhommage Ă la secrĂ©taire administrative, Ă©gorgĂ©e au commissariat de Rambouillet, vendredi 23 avril. Une cĂ©rĂ©monie dĂ©nuĂ©e de toute grandeur. Comme dans les meilleurs films de mafia, câest lâun des commanditaires du meurtre qui est le premier Ă rĂ©citer lâĂ©loge funĂšbre. Non que Jean Castex ait portĂ© lui-mĂȘme le couteau qui a servi Ă Ă©gorger StĂ©phanie MonfermĂ©, un aprĂšs-midi du 23 avril, mais câest toute une politique qui peut ĂȘtre dĂ©signĂ©e comme responsable de ce genre dâattaque, en plein cĆur dâun commissariat ! Une politique dâangĂ©lisme, qui se concrĂ©tise par un certain laxisme judiciaire, mais qui se retrouve Ă©galement dans le discours de nos dirigeants. Plus encore lorsquâil sâagit de rendre hommage Ă une victime dâacte islamiste. Le cadre Ă©tait choisi avec soin par les cabinets du gouvernement, sur la place Thome-PatenĂŽtre, face Ă la Lanterne, un lieu culturel de la commune francilienne. La famille de StĂ©phanie est rĂ©unie discrĂštement, les officiels font face au Premier ministre, comme le prĂ©sident du SĂ©nat GĂ©rard Larcher et six ministres, dont GĂ©rald Darmanin, Eric Dupond-Moretti, MarlĂšne Schiappa ou encore Gabriel Attal. La dĂ©putĂ©e de Rambouillet, Aurore BergĂ©, la prĂ©sidente de rĂ©gion, ValĂ©rie PĂ©cresse et le maire, VĂ©ronique Matillon Ă©taient Ă©galement dans lâassistance. Durant cet hommage Ă©mouvant », Jean Castex a fait part de son chagrin », illustrĂ© par le deuil de toute une profession. Une policiĂšre, trĂšs Ă©mue, a rĂ©citĂ© le poĂšme de Simone Veil Il restera de toi ». Vient ensuite le collĂšgue de bureau de StĂ©phanie qui a tĂ©moignĂ© de son rire communicatif » et de ses habitudes alimentaires normandes », comme son camembert Ă©talĂ© sur ses carottes ». Des mots que lâon pourrait entendre lors dâun discours dâadieu, dans le cercle privĂ© dâune Ă©glise, face Ă ses parents ou grands-parents⊠et encore. Le Premier ministre a ensuite prononcĂ© un discours, qui malgrĂ© le poids de lâĂ©vĂ©nement, ne restera pas inscrit dans lâhistoire. Nous sommes loin du discours profond dâEmmanuel Macron aprĂšs le sacrifice dâArnaud Beltrame. Le 23e attentat en France depuis 2012 Pas question de pointer du doigt lâennemi qui a menĂ© sa 23e attaque sur notre sol, pour le Premier ministre qui sâest refusĂ© de prononcer le nom de lâassassin de StĂ©phanie, le traitant de lĂąche ». AprĂšs le couple Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider tuĂ©s Ă leur domicile Ă Magnanville en 2016 et Ă lâautomne dernier Samuel Paty Ă Conflans-Sainte-Honorine, Jean Castex a voulu rendre hommage Ă tous ceux qui ont succombĂ© sous les coups de la barbarie ». Selon Jean Castex, câest la certaine façon de vivre la France » qui a Ă©tĂ© visĂ©e Ă travers StĂ©phanie. Une vie paisible, laborieuse, serviable, une vie droite et simple », a-t-il rappelĂ© soulignant que le terrorisme islamiste ne peut tolĂ©rer cette libertĂ© si française de croire au Ciel ou de ne pas croire ». Le chef du gouvernement a fini en citant Voltaire le fanatisme est un monstre ». Et lâislamisme, donc ? StĂ©phanie MonfermĂ© a Ă©tĂ© dĂ©corĂ©e de la LĂ©gion dâhonneur Ă titre posthume, vendredi, au lendemain de ses obsĂšques cĂ©lĂ©brĂ©es dans lâintimitĂ©, mais en prĂ©sence du prĂ©sident de la RĂ©publique, Emmanuel Macron. Jean Castex sâest fĂ©licitĂ© du travail des policiers, ayant permis de dĂ©jouer dâautres attentats et a annoncĂ© le renforcement des outils de prĂ©vention, notamment numĂ©riques et des moyens renouvelĂ©s pour lutter contre les attentats. Lâobjectif Ă©tant de protĂ©ger encore et toujours nos concitoyens ». Avec, encore et toujours, lâefficacitĂ© que lâon sait. Etienne Lafage Article paru dans PrĂ©sent datĂ© du 3 mai 2021
Jets privĂ©s pollueurs Faut-il rĂ©guler un secteur en pleine forme ?dimanche 28 aoĂ»t 2022Au cĆur de l'Ă©tĂ©, la question des jets privĂ©s s'est invitĂ©e dans les dĂ©bats. Des deux cĂŽtĂ©s de lâAtlantique, des internautes se sont mis Ă surveiller les allers-retours des jets âŠContrebande et contrefaçon le marchĂ© du faux finance le terrorismesamedi 27 aoĂ»t 2022DĂ©but aoĂ»t, les agents des Douanes de Dunkerque ont dĂ©mantelĂ© un colossal trafic de contrefaçons de cigarettes. Ils ont saisi prĂšs de 14 tonnes de tabac d'une valeur estimĂ©e Ă âŠEnergie ces taxis français qui roulent Ă lâhydrogĂšnesamedi 27 aoĂ»t 2022Pour dĂ©carboner les transports », une compagnie de taxis française mise sur le dĂ©veloppement de stations Ă hydrogĂšne. Convaincue que l'hydrogĂšne est une solution d'avenir, la sociĂ©tĂ© de taxis Hype, ces âŠF1 les 4 jours de folie ont bien dĂ©marrĂ© Ă Francorchampsvendredi 26 aoĂ»t 2022 Jeudi 25 aoĂ»t 2022, journĂ©e de compensation pour les spectateurs de 2021, gros succĂšs de foule animations, expositions, dĂ©monstrations, parcours Ă pied du bas du raidillon vers la chicane des âŠSuisse les demandes de bunkers explosent depuis la guerre en Ukrainejeudi 25 aoĂ»t 2022La Suisse compte aujourd'hui un parc impressionnant de bunkers capables d'accueillir 9 millions de personnes, soit un degrĂ© de couverture Ă©gal Ă 114% de la population. En clair, potentiellement, non âŠ
Ă lâannonce dâun dĂ©cĂšs, il est parfois difficile de mettre des mots sur la peine et le chagrin ressentis en prĂ©sentant ses condolĂ©ances aux proches du dĂ©funt. Lorsquâon ne sait pas quoi dire, il est possible dâutiliser les mots dâun ou dâune autre. Chanson, texte, poĂšme de deuil⊠Depuis de nombreuses annĂ©es, les artistes Ă©crivent sur la mort et le deuil. Reste Ă chacun de trouver les mots quâil souhaite partager avec la famille en deuil. Voici quinze exemple de poĂšme de deuil. Des poĂšmes de deuil qui sâadresse au dĂ©funt Il restera de toi, Simone Veil Il restera de toi ce que tu as donnĂ©. Au lieu de le garder dans des coffres rouillĂ©s. Il restera de toi de ton jardin secret, Une fleur oubliĂ©e qui ne sâest pas fanĂ©e, Ce que tu as donnĂ©, en dâautres fleurira. Celui qui perd sa vie, un jour la trouvera. Il restera de toi ce que tu as offert Entre les bras ouverts un matin au soleil. Il restera de toi ce que tu as perdu Que tu as attendu plus loin que les rĂ©veils, Ce que tu as souffert, en dâautres revivra. Celui qui perd sa vie, un jour la trouvera. Il restera de toi une larme tombĂ©e, Un sourire germĂ© sur les yeux de ton coeur. Il restera de toi ce que tu as semĂ© Que tu as partagĂ© aux mendiants du bonheur. Ce que tu as semĂ©, en dâautres germera. Celui qui perd sa vie, un jour la trouvera. Un poĂšme de deuil de Ludiane de BrocĂ©liande Je tâaime et tâaimerai Ce regard triste et froid Que jâavais remarquĂ© Il ne me trompait pas Tu ne mâavais rien dit Mais jâavais devinĂ© Que la vie te quittait Et que tu savais Il est des mots parfois Si durs Ă prononcer Que seul le silence En transporte lâessence Dans les Ăąmes Ă©corchĂ©es Je me souviens encore De ton dernier sourire De tes doigts dans les miens De tes mains diaphanes De tes lĂšvres entrouvertes Qui nâont pu prononcer Une derniĂšre fois Ces trois mots de lâamour Qui nous rĂ©unissaient Je ne tâai pas confiĂ© Que la vie ici-bas Sans toi ne serait plus Je nâai pas oubliĂ© Tout lâamour dans tes yeux Lorsquâils mâont dit adieu Demain dĂšs lâaube, Victor Hugo Demain, dĂšs lâaube, Ă lâheure oĂč blanchit la campagne, Je partirai. Vois-tu, je sais que tu mâattends. Jâirai par la forĂȘt, jâirai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. Je marcherai, les yeux fixĂ©s sur mes pensĂ©es, Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, Seul, inconnu, le dos courbĂ©, les mains croisĂ©es, Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit. Je ne regarderai ni lâor du soir qui tombe, Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur, Et, quand jâarriverai, je mettrai sur ta tombe Un bouquet de houx vert et de bruyĂšre en fleur. Un poĂšme de deuil de Marina TsvetaĂŻeva Je te remercie, mon amie, Pour ta respiration lĂ©gĂšre, La tendresse des mains qui somnolent Et le chuchotement des lĂšvres Somnolentes, pour ces tempes creuses, Pour lâarc de tes sourcils, et Pour cette absence dâangoisse, En toi, devant mon sang sauvage. Pour la paume de ma main posĂ©e Sur ma poitrine comme un mĂ©daillon, Pour ce feu qui sâest mis Ă couler Lentement, dans mes veines tendues. Pour ce regard redevenu clair, TournĂ© vers ton visage, et Pour ce que toi, mon ange, tu es Toi, Et que tu es auprĂšs de moi. Lire aussi 5 idĂ©es pour un hommage en photos Ă votre dĂ©funt PoĂšme deuil des mots qui donnent espoir Jâirai toucher ton Ăąme, Ludiane de BrocĂ©liande Quand je ne serai plus Que lâombre de moi-mĂȘme Lorsque la nuit prendra La teinte de mes jours Quand mon corps sera froid Comme le lit de lâeau Lorsquâenfin de lĂ -bas Viendra la dĂ©livrance Je rirai aux Ă©clats De mes dĂ©sespĂ©rances Chemin de vie, Madeleine CohĂ©rier Si ton cĆur est triste Donne-lui la semence De nouveaux espoirs. Cherche au plus profond de toi Et tu dĂ©couvriras des merveilles, Une partie que tu avais oubliĂ©e. Prends le temps de regarder ta vie. Va dans le jardin de ton Ăąme Et tu trouveras la plĂ©nitude. Si tu ne peux pas rĂ©aliser tes dĂ©sirs, Il te reste lâespoir quâun jour Tu aies dâautres joies. Si la pluie inonde ton visage Et cache tes larmes Dis-toi que le soleil les sĂ©chera. Souris Ă la vie, Car si aujourdâhui rien ne va, Il reste demain. Avance sur le chemin de vie Car au bout tu verras, Inscrit dans le ciel En lettres de feu, Le mot ESPOIR. Mon testament spirituel, SĆur Emmanuelle Je suis moi, vous ĂȘtes-vous. Ce que nous Ă©tions les uns pour les autres, nous le sommes toujours. Donnez-moi le nom que vous mâavez toujours donnĂ©. Parlez de moi comme vous lâavez toujours fait. Nâemployez pas un nom diffĂ©rent, ne prenez pas un air solennel et triste. Continuez Ă rire de e qui nous faisait rire ensemble. Priez, souriez, pensez Ă moi, priez pour moi. Que mon nom soit prononcĂ© comme il lâa toujours Ă©tĂ©, sans emphase dâaucune sorte, sans une trace dâombre. La vie signifie tout ce quâelle a toujours signifiĂ©. Elle est ce quâelle a toujours Ă©tĂ©. Le fil nâest pas coupĂ©. Pourquoi serais-je hors de votre pensĂ©e simplement parce que je suis hors de votre vue ? Je vous attends. Je ne suis pas loin, juste de lâautre cĂŽtĂ© du chemin. Vous voyez, tout est bien. Le dernier message, Ali Chibani Lorsque jâarriverai, au bas de cette page, Et que le dernier mot indiquera la fin, Peut-ĂȘtre direz-vous, que cela est dommage Quâon ne puisse te voir, le lendemain matin. Lorsque vous y lirez, ce tout petit message, Peut-ĂȘtre en aurez-vous, un soupçon de chagrin, Peut-ĂȘtre, mĂȘme alors, me ferez-vous lâhommage, Ici, de quelques vers dĂ©posĂ©s en quatrains. Et si, je les perçois, au-delĂ des nuages, Et que je vois alors, se tendre quelques mains, Oublierai-je mon temps, oublierai-je mon Ăąge, Pour que vous mâentendiez, lĂ -haut, avec entrain⊠Amis, ne pleurez pas, la Terre est un passage, OĂč vouloir y rester, apparait comme vain, Nous y avons vĂ©cu et connu le partage, Ne gĂąchez pas lâinstant, trinquez avec du vin. Ă lire Elle organise des FĂȘtes du souvenir pour rendre hommage Ă nos dĂ©funts ! PoĂšme deuil ces textes qui Ă©voquent la tristesse Tristesse, Alfred de Musset Jâai perdu ma force et ma vie, Et mes amis et ma gaĂźtĂ© ; Jâai perdu jusquâĂ la fiertĂ© Qui faisait croire Ă mon gĂ©nie. Quand jâai connu la VĂ©ritĂ©, Jâai cru que câĂ©tait une amie ; Quand je lâai comprise et sentie, Jâen Ă©tais dĂ©jĂ dĂ©goĂ»tĂ©. Et pourtant elle est Ă©ternelle, Et ceux qui se sont passĂ©s dâelle Ici-bas ont tout ignorĂ©. Dieu parle, il faut quâon lui rĂ©ponde. Le seul bien qui me reste au monde Est dâavoir quelquefois pleurĂ© Un poĂšme de deuil de Caroline Ramuz Il est des chagrins muets, Des regrets indicibles Qui viennent tranquillement Grossir le flot de nos souvenirs, Comme des ombres Qui donneraient Plus dâĂ©clats Ă nos joies. Le voile noir, Anny Duperey Le chagrin cadenassĂ© ne sâassĂšche pas de lui-mĂȘme, il grandit, sâenvenime, il se nourrit de silence, En silence il empoisonne sans quâon le sache. Faites pleurer les enfants qui veulent ignorer quâils souffrent, Câest le plus charitable service Ă leur rendre. Lire aussi CrĂ©ez un mandala floral pour rendre hommage Ă votre dĂ©funt PublicitĂ©PoĂšme deuil le rĂ©cit dâune vie La vie et la mort, Jean Claude Lemesle La vie est comme une flamme qui scintille Alors tantĂŽt elle brille Puis hĂ©las soudain elle sâĂ©teint Cela sâappelle le destin Elle est faite par palier Quâil faut essayer dâescalader Est-ce lâessentiel De prendre cet escalier qui monte au ciel Mais hĂ©las chaque jour qui passe Est un grand combat et quoi quâon fasse Tout a une fin HĂ©las mĂȘme pour les humains Alors pourquoi penser Ă demain Les chercheurs essayent en vain De trouver une solution pour rallonger la vie Le corps humain sâuse vite et câest ainsi Alors dans ce monde de douleurs Aux tristes couleurs Un bĂ©bĂ© naĂźt il est beau plein de fraĂźcheur Et un petit vieux ridĂ© dans son coin meurt En partant dans ce monde de lâirrĂ©el Ou lĂ -haut tout est immortel Alors quand lâheure du grand dĂ©part aura sonnĂ© Ce petit vieux prendra cet escalier sans se retourner Ă lire Une cĂ©rĂ©monie personnalisĂ©e pour dire au revoir Ă ceux qu&8217;on aime Des textes cĂ©lĂšbres qui racontent la mort CĆur de cristal, FrĂ©dĂ©ric Lenoir La mort est comme la naissance. Lorsque lâenfant se trouve dans le ventre de sa mĂšre, lâunivers se rĂ©sume Ă ce quâil voit, sent, entend, perçoit. Il nây a donc, pour lui, aucun autre monde imaginable que la chaleur du ventre maternel. Et lorsque vient le moment du Grand Passage, celui de sa naissance, lâenfant est terrorisĂ© il va vers lâinconnu. Quelques instants aprĂšs ĂȘtre sorti du ventre de sa mĂšre, il se retrouve blotti contre elle ; Lâamour maternel le rassure, lâapaise, et il ne tarde pas Ă dĂ©couvrir et Ă aimer ce monde nouveau. Il en va de mĂȘme Ă notre mort, lorsque lâesprit quitte notre corps. Une lumiĂšre nous apaise et nous conduit progressivement non pas vers une nouvelle vie, car nous ne sommes jamais morts, mais vers un nouvel Ă©tat de vie. La nuit nâest jamais complĂšte, Paul Ăluard La nuit nâest jamais complĂšte. Il y a toujours, puisque je le dis, Puisque je lâaffirme, Au bout du chagrin Une fenĂȘtre ouverte, une fenĂȘtre Ă©clairĂ©e Il y a toujours un rĂȘve qui veille, DĂ©sir Ă combler, Faim Ă satisfaire, Un cĆur gĂ©nĂ©reux, Une main tendue, une main ouverte, Des yeux attentifs, Une vie, la vie Ă se partager. La nuit nâest jamais complĂšte. Lâadieu, Guillaume Apollinaire Jâai cueilli ce brin de bruyĂšre. Lâautomne est morte, souviens-tâen. Nous ne nous verrons plus sur terre Odeur du temps, brin de bruyĂšre, Et souviens-toi que je tâattends. Sur le mĂȘme sujet 20 exemples de condolĂ©ances touchantes pour une personne en deuil CondolĂ©ances pour un proche catholique, 15 exemples de messages 20 messages de condolĂ©ances pour accompagner des fleurs CondolĂ©ances 7 idĂ©es pour soutenir la famille du dĂ©funt Ă distance Quelques modĂšles de jolis cartes de condolĂ©ance
La mort n'est rien. Je suis seulement passée dans la piÚce à cÎté. Je suis moi, tu es toi. Ce que nous étions l'un pour l'autre, nous le sommes toujours. Donnes moi le nom que tu m'as toujours donné, Parles moi comme tu l'as toujours fait, n'emploies pas un ton différent ne prends pas un air solennel ou triste. Continue à rire de ce qui nous faisait rire ensemble. Prie, souris, penses à moi, prie pour moi. Que mon nom soit prononcé à la maison comme il l'a toujours été, sans emphase d'aucune sorte, sans une trace d'ombre. La vie signifie ce qu'elle a toujours signifié. Elle est ce qui a toujours été. Le fil n'est pas coupé. Pourquoi serais hors de ta pensée parce que je suis hors de ta vie? Je t'attends. Je ne suis pas loin, juste de l'autre cÎté du chemin. Tu vois, tout es bien...
AprĂšs avoir, en tant quâartiste invitĂ©, fait entrer lâindicible au PanthĂ©on, le cinĂ©aste David Teboul nous donne en partage, Ă travers un livre minutieusement pensĂ©, le tĂ©moignage recueilli au plus prĂšs de celle que Jean dâOrmesson dĂ©crivait comme une grande dame dâautrefois dont la dignitĂ© et lâallure imposaient le respect ». Dans cet ouvrage qui lui ressemble, elle raconte lâenfance niçoise, lâarrestation, la dĂ©portation, le difficile retour des camps, lâindiffĂ©rence, le dĂ©sir de vivre, les combats politiques et lâimmarcescible empreinte du camp. Times of IsraĂ«l Le livre est le fruit dâune rencontre et dâune amitiĂ© improbables, dâune histoire dâamour pudique et dâune promesse⊠Recevez gratuitement notre Ă©dition quotidienne par mail pour ne rien manquer du meilleur de lâinfo Inscription gratuite ! David Teboul Improbables, en effet, en tout cas au dĂ©part, mais je nâaime pas beaucoup lâexpression amour pudique » câest une histoire dâamitiĂ© sincĂšre, intime et lĂ©gĂšre. LĂ©gĂšre car Ă©trangement, mĂȘme si nous parlions beaucoup de la dĂ©portation, avec Simone, ce nâĂ©tait jamais pesant. Simone marquait de la distance face aux choses elle avait vĂ©cu et vu tant dâatrocitĂ©s quâelle avait une forme de retenue. Avec Simone, ce nâĂ©tait jamais pesant » Serez-vous alors dâaccord avec lâexpression livre-voix » dont on est tentĂ© de gratifier le livre, tant il invite Ă une expĂ©rience synesthĂ©sique inattendue sollicitant Ă©galement lâouĂŻe du lecteur ? David Teboul. Autorisation ComplĂštement. Je suis vidĂ©aste et jâai voulu donner Ă entendre Simone Veil. Entendre quelque chose dâintime qui ne passe pas par le filtre de lâĂ©criture. Câest une parole sans artifices. Pour son entrĂ©e au PanthĂ©on, jâai proposĂ© que lâinstallation soit sonore. Je ne voulais pas que son visage apparaisse Ă lâintĂ©rieur du monument. Je voulais que sa voix soit entendue. Quâelle le soit aussi Ă lâextĂ©rieur, dans tout le quartier et au-delĂ , dans les rues pĂ©riphĂ©riques. Elle mâavait dit JâespĂšre que vous ferez quelque chose de tous ces moments que nous avons passĂ©s ensemble ». Le livre est la promesse que je lui avais faite. Il est, lui aussi, conçu pour ĂȘtre entendu. Ce nâest ni un livre de commentateur ni un essai sur Simone Veil. Câest un livre Ă la premiĂšre personne dont je suis le dĂ©clencheur, celui qui a enregistrĂ© la voix, tentĂ© de la faire partager et maintenant, de la faire lire. LâĂ©criture instaure une distance. Ce rĂ©cit lâabolit. La tradition juive rappelle le nom dâun disparu pour honorer sa mĂ©moire. Le livre est dĂ©diĂ© Ă Albert Bulka, le plus jeune des enfants dâIzieu.⊠Simone Veil nâa jamais acceptĂ© la façon dont les nazis ont, jusquâĂ la fin, dĂ©portĂ© des enfants tout en sachant pertinemment que pour eux, la guerre Ă©tait perdue. Le statut des enfants dans les camps lâa toujours particuliĂšrement choquĂ©e. Elle mâen parlait souvent. Le convoi 71 avait Ă son bord cinq cents personnes, dont Simone Jacob, sa mĂšre Yvonne, sa sĆur Madeleine et trente-quatre des enfants raflĂ©s Ă la Maison dâIzieu. Albert Bulka avait quatre ans. Il a Ă©tĂ© assassinĂ© dĂšs son arrivĂ©e Ă Auschwitz. Le processus dâextermination a produit tant dâindiffĂ©renciation quâil mâa paru important de lâincarner dans ce livre Ă travers le nom de cet enfant. Ă quoi pouvait-on penser quand on avait dix-sept ans, et que lâon se rĂ©veillait dans le camp Ă lâaube ? » Pourquoi avoir dotĂ© le titre de votre livre du doux et rimbaldien aube » ? Rimbaud parle en effet des camps de lâombre » ndlr Aube, 23e poĂšme des Illuminations mais ce nâest pas ma rĂ©fĂ©rence. Elle est ailleurs, dans une question que je nâai jamais posĂ©e Ă Simone Veil. Jâen ai pris conscience alors quâelle Ă©tait moins prĂ©sente et quâil Ă©tait trop tard. Ă quoi pouvait-on penser quand on avait dix-sept ans et que lâon se rĂ©veillait dans le camp Ă lâaube ? Câest dur, la nuit, dans le camp. Câest lâangoisse de la mort, les cauchemars, les rĂȘves. Et le matin ? En tant quâartiste invitĂ© au PanthĂ©on, lâidĂ©e mâest immĂ©diatement venue de proposer que toute la cĂ©rĂ©monie repose sur lâaube, sans que je puisse vraiment savoir pourquoi. Simone Veil, lâaube Ă Birkenau »,par David Teboul, aux Ă©ditions Les arĂšnes, 288 pages, 20 ⏠Peut-ĂȘtre parce que lâaube est aussi une promesse, pour reprendre les mots de Romain Gary que jâaime beaucoup. Pour tenter de transmettre lâindicible, jâai refusĂ© les images dont nous sommes submergĂ©s. Jâai voulu que cette mĂ©moire, tous ces corps dâhommes, de femmes et dâenfants, entrent au PanthĂ©on et que le son de lâaube Ă Birkenau pĂ©nĂštre les murs de ce monument de la RĂ©publique. Jâen ai fait la minute de silence. Birkenau, juin 2018, cinq heures du matin une aube que le chant des oiseaux rend encore plus angoissante. Quand le prĂ©sident Macron est entrĂ©, accompagnĂ© des membres du gouvernement, de la famille et des enfants, les portes du PanthĂ©on se sont refermĂ©es et Ă lâintĂ©rieur, chacun a pu Ă©couter la nuit Ă Birkenau. Les portes se sont ensuite ouvertes et ce son est allĂ© jusquâau Jardin du Luxembourg. Simone Veil Ă©tait prĂ©sente dans tout le quartier grĂące aux micros qui diffusaient sa voix. Le son a introduit le sentiment de sĂ©rĂ©nitĂ© que je voulais insuffler Ă cet hommage. pages de lâouvrage, confiĂ©es Ă un graphiste rĂ©putĂ© Bruno Monguzzi, ont Ă©tĂ© pensĂ©es, apprend-t-on, ligne Ă ligne ». Pourquoi une attention si scrupuleuse a-t-elle Ă©tĂ© accordĂ©e Ă la forme ? Je voulais un bel objet, pas un beau livre. On ne lit jamais les beaux livres, on les ouvre une fois et on les range dans la bibliothĂšque. Je voulais quâon puisse le lire facilement. Simone Veil nâĂ©tait pas une intellectuelle, elle parlait trĂšs simplement. Il fallait un livre lĂ©ger, qui ne soit pas dans le sacrĂ©. Un bel objet, pas un beau livre. On ne lit jamais les beaux livres » Elle nâĂ©tait pas dans la sacralisation des choses. Il Ă©tait primordial pour moi de travailler avec un graphiste capable de comprendre le lien entre le son, la voix et les photographies prĂ©sentes dans le livre, afin de donner une forme Ă cet ensemble. Il ne fallait surtout pas ĂȘtre dans le fĂ©tichisme du livre. Je nâaime pas quand on est chichiteux » avec la Shoah, fĂ»t-ce pour de bonnes raisons. Le livre devait ressembler Ă Simone Veil qui Ă©tait belle Ă lâintĂ©rieur et Ă lâextĂ©rieur. Il devait aussi ressembler Ă la promesse que je lui avais faite et Ă lâintimitĂ© de notre lien qui est certainement lâun des plus beaux que jâaie eu la chance de vivre. Des photos dâĂ©poques diffĂ©rentes illustrent ce livre dont lâune, prise par vous-mĂȘme pendant vos rencontres, capte le regard de Simone Veil. Dans Simone Veil et les siens Grasset 2018, la journaliste Annick Cojean dĂ©crit des yeux exigeants et lucides, qui avaient vu tant de choses, et dans lesquels passaient parfois des nuages et des ombres quâelle chassait »⊠Simone avait un regard trĂšs puissant. La premiĂšre fois que je lâai vue, câĂ©tait en 1979, Ă la tĂ©lĂ©vision, lors de la diffusion des Dossiers de lâĂcran » Ă©mission de tĂ©lĂ©vision française créée par feu Armand Jammot, dont le thĂšme Ă©tait, ce mardi 6 mars 1979 Vie et mort dans les camps nazis ». Le regard de Simone Veil photographiĂ© par David Teboul. Autorisation Simone Veil, qui participait au dĂ©bat, entra ce soir-lĂ dans votre PanthĂ©on personnel. PrĂ©lude de votre future rencontre, cette Ă©mission ne fut-elle pas Ă©galement Ă lâorigine de votre vocation dâartiste vidĂ©aste et cinĂ©aste ? Câest un moment magnifique oĂč il y a ce zoom progressif sur son visage. Quelque chose se produit, en plus de lâĂ©motion suscitĂ©e par la diffusion dâune sĂ©rie dont les quatre Ă©pisodes mâavaient fait pleurer ndlr, Holocauste. Câest un choc cinĂ©matographique, Ă©motionnel et Ă©rotique. Simone Veil est belle, singuliĂšre et elle parle avec une grande libertĂ© de sa dĂ©portation. Lâenfant que je suis alors saisit quelque chose. Par la suite, Simone Veil ne mâa plus jamais quittĂ©. Cette Ă©mission nâa-t-elle pas eu aussi pour consĂ©quence dâinterpeller votre judĂ©itĂ© ? Dans ces annĂ©es-lĂ , personne autour de moi nâexprimait sa judĂ©itĂ©. Ă Kippour, on invoquait une maladie pour justifier mon absence. Dâailleurs, Ă lâĂ©cole, il Ă©tait impensable pour moi de dire que jâĂ©tais juif. Et quand, ce soir-lĂ , je vois cette femme sublime, de surcroĂźt ministre, parler Ă la tĂ©lĂ©vision de sa dĂ©portation en tant que juive, je bascule⊠Il vous a fallu attendre la fin des annĂ©es 1990 pour, jeune cinĂ©aste, lui proposer de lui consacrer un film et obtenir finalement son accord grĂące Ă un argument inattendu. Quelle chutspa sâest-elle donc emparĂ©e du jeune artiste subjuguĂ© ? Simone me touchait profondĂ©ment. Je lâai toujours aimĂ©e, avant mĂȘme de la connaĂźtre mais elle ne mâimpressionnait pas. Il est plus facile de nouer des liens quand on nâest pas impressionnĂ©. Elle mâavait plusieurs fois fait transmettre son refus par son secrĂ©tariat. Le jour oĂč elle prend elle-mĂȘme le tĂ©lĂ©phone, elle me parle trĂšs sĂšchement. Cela a dâailleurs Ă©tĂ© la seule fois oĂč elle a Ă©tĂ© sĂšche avec moi. Pourtant, Ă ce moment-lĂ , je suis convaincu que je vais rĂ©ussir. Votre chignon, madame » Elle me donne rendez-vous le lendemain Ă son bureau. Elle arrive trĂšs en retard et se confond en excuses, ce qui me plaĂźt bien ! On parle de plein de choses et, fidĂšle Ă son sens de la formule, elle me demande soudain quâest-ce-qui vous intĂ©resse chez moi ? ». Votre chignon, madame ». DĂšs lors, je redeviens certainement lâenfant qui lâavait regardĂ©e aux Dossiers de lâEcran » et elle redevient la jeune dĂ©portĂ©e Simone Jacob. Elle me parle de maman, de papa, de ses quinze ans. TrĂšs vite, malgrĂ© notre diffĂ©rence dâĂąge et son statut, nous entamons une relation trĂšs jeune. Jâai toujours eu le sentiment que câĂ©tait la rescapĂ©e qui sâexprimait, mĂȘme quand elle me parlait de lâaprĂšs-guerre ou que je lâinterrogeais sur son combat pour lâamĂ©lioration des droits des femmes. Je crois que câest ce lien Ă la jeunesse qui nous a unis pendant toute la durĂ©e de nos conversations. Ce chignon a fait lâobjet dâune sĂ©quence devenue culte, dans lâĂ©mission de Christophe Dechavanne ndlr Toutes folles de lui », 1986 dans laquelle Simone Veil dĂ©noue ses cheveux. Lâanimateur nous a confiĂ© que le mari de Simone Veil, Antoine, nâavait pas du tout apprĂ©ciĂ© lâapparition tĂ©lĂ©visuelle de son Ă©pouse en cheveux »⊠Moi, je lâai filmĂ©e chez son coiffeur et Antoine nâĂ©tait pas trĂšs content ! Il Ă©tait plus conventionnel que Simone⊠La raison pour laquelle votre rĂ©ponse a Ă©branlĂ© Simone Veil sâexplique par le fait quâaucune femme de son convoi nâavait Ă©tĂ© complĂštement rasĂ©e⊠On nâa jamais su pourquoi ces femmes nâavaient pas Ă©tĂ© totalement rasĂ©es. Sâil y a eu des survivants, câest sans doute parce que le typhus a ralenti le zĂšle de lâadministration nazie Ă lâarrivĂ©e du convoi. Câest une chance comme il y en a eu, parfois, au camp. Câest un accident. Les survivants sont des accidents. Peut-ĂȘtre ont-ils Ă©tĂ© plus solides que dâautres, mais ils sont des accidents. De quelle façon meniez-vous les interviews ? Sâagissait-il de conversations Ă bĂątons rompus ? Oui et il nous arrivait aussi de nous contenter de dĂ©jeuner, comme les deux amis que nous Ă©tions devenus. Dâautres fois, je reposais des questions laissĂ©es en suspens. Pratiquait-elle une forme de censure ? Non, jamais. Simone Veil demandait-elle Ă relire vos retranscriptions, comme le font souvent les politiques ? Non, mais elle avait vu mon film ndlr Simone Veil, une histoire française » 2004. Elle me connaissait bien et mâaccordait sa confiance. La mĂšre de Simone Veil, Yvonne Jacob Ă La Ciotat avant la dĂ©portation. Autorisation Elle vous raconte son enfance Ă Nice, lâarrestation, la dĂ©portation, le difficile retour des camps, les engagements politiques⊠Le fil rouge qui relie ces deux parties de sa vie nâest-il pas incarnĂ© par sa mĂšre ? Câest fondamental. Câest dans le souvenir de sa mĂšre que Simone Veil a puisĂ© le courage qui nâa cessĂ© de lâanimer par la suite. Elle me parlait souvent de la force que sa mĂšre lui avait donnĂ©e. CâĂ©tait un amour passionnel que lâĂ©preuve de la dĂ©portation a renforcĂ© et doublĂ© dâune immense admiration. Au camp, la beautĂ© prĂ©servĂ©e de Simone Veil, dont la chevelure avait Ă©tĂ© Ă©pargnĂ©e par le rasoir erratique des kapos, aurait pu susciter de dangereuses jalousies. Or sa beautĂ© lâa aidĂ©e, voire sauvĂ©e. Etait-elle, Ă ce moment de sa jeune vie, une incarnation de lâaube Ă Birkenau ? Comme elle le dit, Ă son arrivĂ©e au camp, Simone avait gardĂ© lâapparence de sa vie niçoise encore proche. La plupart des femmes Ă©taient au camp depuis trĂšs longtemps. Les chefs de block, quand elles Ă©taient juives, venaient de lâEst et avaient dĂ©jĂ perdu toute leur famille. Elles Ă©taient redoutables. Alors oui, dans ce non-lieu hors du monde quâĂ©tait le camp, je pense que la jeunesse et la beautĂ© ont rĂ©veillĂ©, chez certaines, le peu dâhumanitĂ© qui leur restait. Câest cette perte dâhumanitĂ© que Ginette Kolinka, camarade de dĂ©portation, dĂ©cĂšle dans les propos brutaux des kapos que Simone Veil vous rapporte, Ă lâidentique Bah, ceux qui Ă©taient avec vousâŠ, regardez la cheminĂ©e, ils sont dĂ©jĂ partis, ils ont Ă©tĂ© gazĂ©s, brĂ»lĂ©s. Cette fumĂ©e, voilĂ ce quâil reste dâeux. » Selon elle, le message de ces gardiennes dĂ©portĂ©es Ă©tait dĂ©pourvu de cynisme Elles estimaient quâil valait mieux ne pas se faire dâillusions ». Plus tard, Simone Veil vous dit DĂšs 1945, je suis devenue, je ne dirais pas cynique mais absolument sans illusions ». Elle reprend les deux mots. Est-ce ça, lâempreinte instinctive, ce quelque chose de sensoriel, dâineffaçable » qui fait dâelle, selon les mots de Marceline Loridan-Ivens, une fille du camp » ? Oui et câest la raison pour laquelle Simone Veil Ă©tait trĂšs peu sensible aux idĂ©ologies et aux positions extrĂȘmes dont elle se mĂ©fiait elle nâavait pas dâillusions sur les choses mais elle nâĂ©tait pas cynique. Je vous parlais, au dĂ©but de notre entretien, de la distance quâelle avait face aux choses. Dans le camp, elle avait Ă©tĂ© tĂ©moin de ce que les hommes avaient Ă©tĂ© capables de faire. Elle en Ă©tait restĂ©e marquĂ©e et toute sa vie, elle est restĂ©e une dĂ©portĂ©e. Ses rĂ©actions, Ă©pidermiques, Ă©taient liĂ©es Ă ce quâelle avait vĂ©cu. Elle lâexprime trĂšs bien dans le livre. Si la victoire Ă©clatante de Boris Johnson acte le Brexit, elle signe aussi la dĂ©faite de Jeremy Corbyn, leader politique le plus populaire parmi les Britanniques ayant, selon un rapport publiĂ© rĂ©cemment, des opinions antisĂ©mites suscitant dans la foulĂ©e les accusations de Jean-Luc MĂ©lanchon Ă lâencontre du CRIF. Ce soubresaut europĂ©en nâapparaĂźt-il pas comme une ironie du sort, voire de lâHistoire, au regard de lâengagement de Simone Veil qui a tant ĆuvrĂ© pour la construction europĂ©enne ? Le contexte europĂ©en dans lequel Simone Veil intervenait quand elle Ă©tait en activitĂ© Ă©tait trĂšs diffĂ©rent. Je ne peux pas commenter une situation actuelle en son nom et il mâest difficile de faire des liens avec lâactualitĂ©. Je nâaime pas voir quelquâun dâautre se livrer Ă ce genre dâexercice. Je mâinterdis de faire des comparaisons, mĂȘme si je perçois Ă©videmment certains Ă©chos. Et puis, Simone Veil Ă©tait imprĂ©visible sur les idĂ©ologies extrĂȘmes, son raisonnement Ă©tait facile Ă deviner mais sur des sujets plus nuancĂ©s, elle Ă©tait trĂšs singuliĂšre et avait des points de vue parfois surprenants.⊠Sans verser dans la prosopopĂ©e, sâagissant de la rĂ©conciliation franco-allemande dont elle fut lâune des promotrices, ne retrouvez-vous pas, dans la rĂ©cente visite dâAngela Merkel Ă Auschwitz, lâĂ©cho de ce que Simone Veil vous disait au sujet de la mĂ©moire LĂ -dessus, les Allemands ont vraiment jouĂ© le jeu » ? Câest un sujet qui lui tenait Ă cĆur. Bien sĂ»r, les Allemands ont jouĂ© le jeu. Ils ne pouvaient pas faire autrement pour retrouver une place parmi les nations et sâinscrire dans la construction de lâEurope. Mais câest vrai ils ont fait un travail trĂšs important aux yeux de Simone Veil en matiĂšre dâenseignement dans les Ă©coles. Pour tenir une autre promesse, vous donnez la parole Ă un camarade de dĂ©portation, Paul Shaffer, que Simone Jacob avait rencontrĂ© Ă Bobrek. Elle lui dit, dans le livre Lorsque les jeunes disent quâils imaginent, ils nâimaginentâ rien du tout. Cela reste inimaginable », Paul rĂ©pond Ă mon sens, il est heureux quâils ne puissent pas lâimaginer, parce que les individus qui seraient capables de se reprĂ©senter une telle rĂ©alitĂ© seraient des individus dangereux ». Ne trouve-t-il pas lĂ une façon Ă la fois simple et puissante dâĂ©voquer lâindicible ? Câest une phrase extraordinaire. Ce qui sâest passĂ© dans les camps est tellement barbare et obscĂšneâŠ. Simone disait souvent Les gens ne comprennent pas parce quâils veulent faire des comparaisons »⊠Simone Veil et Paul Schaffer, tous deux rescapĂ©s du petit camps de Bobrek oĂčils se sont rencontrĂ©s en 1944. Autorisation Simone Veil, une femme française, Ă©lĂ©gante, digne, indĂ©pendante, libre, parfois rigide et, de façon irrĂ©ductible, une femme juive, comme en tĂ©moigne la phrase ultime du livre Le Kaddish sera lu sur ma tombe »⊠Une femme profondĂ©ment juive. Et française. Câest par ce texte de Simone Veil, retranscrit dans le livre, que jâai souhaitĂ© faire commencer la cĂ©rĂ©monie du PanthĂ©on. Je lâavais enregistrĂ©e. CâĂ©tait important. Le Kaddish sera lu sur ma tombe Quel Ă©tait le rapport de Simone Veil Ă IsraĂ«l ? Elle le dit trĂšs clairement câest par rapport au camp. Les apatrides, des jeunes femmes dâorigine polonaise, tchĂšque ou slovaque disaient Si on sâen sort, on ira en Palestine ». Chaque fois quâelle Ă©tait en IsraĂ«l oĂč elle avait beaucoup dâamis, ce souvenir et cette Ă©motion remontaient. Je trouve quâelle en parle trĂšs bien dans le livre, notamment lorsquâelle raconte comment ces gens qui avaient tout perdu, y compris leur nationalitĂ©, sont partis au moment de la guerre de 1948 et ont trouvĂ© en IsraĂ«l ce quâils cherchaient. Simone Veil me parlait souvent de ce que ce rĂȘve avait reprĂ©sentĂ© pour les survivants. La force de son lien Ă IsraĂ«l tenait aussi Ă cette histoire-lĂ . Votre actualitĂ© est aussi cinĂ©matographique et liĂ©e Ă Freud⊠Il sâagit de Sigmund Freud, un juif sans Dieu ». Ă partir de sa correspondance, mon film dresse un portrait des Freud et dĂ©crit la relation particuliĂšre que Freud avait avec sa fille, ainsi que sa relation Ă son propre pĂšre et Ă la figure de MoĂŻse. Il sera diffusĂ© sur Arte. Et je suis trĂšs heureux dâaller le prĂ©senter Ă JĂ©rusalem, Ă lâoccasion du Jerusalem Jewish film Festival ! Et le film sur la SibĂ©rie ? Câest Mon amour », qui va prochainement sortir en salles. Câest un film sur lâamour et le dĂ©sespoir, au bord du fleuve Amour, mĂȘme si en russe, Amour est un nom propre qui nâa rien Ă voir avec lâamour. Au risque de vous entraĂźner dans un rĂ©sumĂ© forcĂ©ment rĂ©ducteur, la tentation est grande de vous demander ce que vous retenez de Simone Veil⊠Simone Veil Ă©tait une femme dâun courage et dâune force exceptionnels. Je retiens aussi lâattention quâelle accordait aux questions humaines, sa rĂ©serve sur les populismes et les idĂ©ologies. Pour elle, la mĂ©moire Ă©tait une question trĂšs importante, ainsi que la reconnaissance des Justes. Elle avait Ă cĆur de rendre hommage Ă celles et ceux qui avaient pris des risques. Simone Veil Ă©tait trĂšs sensible Ă cette rĂ©sistance qui a sauvĂ© des hommes, des femmes et des enfants juifs. David Teboul, Simone Veil, lâaube Ă Birkenau, Les arĂšnes, 288 pages, 20 âŹ
poĂšme il restera de toi simone veil